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CORENTIN Drôle de Coko Par Albert Weber Chanteur, accordéoniste, pianiste, Corentin Coko sort son premier album, entre réminiscences du répertoire d’antan et textes engagés teintés d’humour façon Prévert, Vian ou Juliette. Un album au drôle de titre, comme ses chansons, Tango des organes se départageant le corps de l’homme, enregistré avec douze musiciens acoustiques représentant tous les instruments d’un orchestre classique… « Enfin un jeune homme en colère, dit de lui Michèle Bernard, mais qui n’oublie pas d’avoir de l’humour, et de faire de ces deux atouts une arme redoutable et décapante contre la bêtise humaine. » Né le 5 septembre 1984 à Montpellier, Corentin Ratonnat grandit dans une famille d’artistes : papa comédien, maman programmatrice de festival jeune public et tante pianiste de Gilbert Laffaille et de Francesca Solleville. « Dès mon enfance, tout ce qui concernait la scène et le théâtre m’étaient naturels », se souvient ce fan de Fernandel initié par son père à l’âge de dix ans aux « vieilles chansons comiques » comme Le Lycée Papillon de Georgius. Piano à partir de sept ans et accordéon à dix-huit pour ce fils unique à l’adolescence marquée par deux concerts de Charles Trenet et une première scène, à seize ans, en première partie d’Arthur H, où il reprend des classiques d’avant-guerre, tels Le Jeu de massacre chanté par Marianne Oswald ou Dollar de Gilles et Julien. Familier aussi d’Aristide Bruant et de Gaston Couté, c’est tout naturellement qu’au lycée il présente un dossier sur la chanson engagée au XIXe siècle. Etudiant en musicologie, il passe l’année scolaire 2004-2005 en Chine, à Cheng-Du – ville jumelée avec Montpellier – où il se familiarise avec langue et musique locales. De retour en France, le voici auteur-compositeur-interprète, s’accompagnant à l’accordéon et au piano, secondé par Jérémy Champagne (hautbois, guitare, percussions) et Frédéric Léger (contrebasse) qui participent en 2006 à un mini-CD de six titres. Outre ce trio, Corentin joue avec Les Q-Bénis (chanson réaliste début XXe), Rue-Tournelle (chansons de rue), Les Dormeurs du bal (bal folk) et prépare un spectacle pour enfants avec la Compagnie Point du Jour.
Vainqueur du Pic d’Or 2007 de Tarbes (lauréat aussi du Prix Yves-Montand 2007 de Lille et des Avants-Scènes de l’Auditorium 2008 de Villefranche-sur-Saône), Coko revisite le destin de son arrière-grand-mère alsacienne devenue centenaire (« Elle s’est battue pour qu’les femmes puissent voter »), devient amoureux transi (« Depuis qu’elle a dormi chez moi / J’ai pas osé changer les draps »), se retrouve largué (« Tu as foutu le camp / À moi la belle vie ») ou Étranger (« Ça dépend de quel côté / D’là frontière tu t’places ») et décline mille mercis avec clin d’œil aux Chinois ! « Moi, j’me fous d’être à gauche, à droite, en bas, en haut », lance-t-il dans le subtil Tango des organes se départageant le corps de l’homme, titre éponyme de son premier album – « parrainé par Michèle Bernard ! » – à paraître le 22 octobre prochain (distr. nationale Indiz, Les Indépendants). En quelque sorte la marque de fabrique de cet artiste prometteur : pas se contenter de râler, mais « un regard critique pour se poser des questions d’abord et avant tout ». (Albert Weber) Contact scène (et disque) : Sur l’air de rien, 47 rue Buffon, 34070 Montpellier (04 72 74 93 46 ou 06 84 61 43 38 ; Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ; www.corentin-coko.fr).
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